Je fus initiée par ce frère adoré à la pop culture, aux jeux vidéo, à la fantasy, la science-fiction. Ce monde-là est vite devenu mon échappatoire, mon jardin secret. Ces contrées imaginaires me transportaient le temps d’une aventure et l’héroïne était la vraie moi. C’était palpitant, émouvant, enivrant.

Puis j’ai grandi, laissant mon héroïne intérieure plus ou moins cachée. Avec de grands pouvoirs viennent de grandes responsabilités ? J’ai continué à être à demi-moi, à attacher beaucoup trop d’importance au regard des autres et je suis devenue ma plus grande ennemie. J’étouffais chaque jour un peu plus comme un virus informatique vicieux et bien caché qui détruit petit à petit le disque dur. J’ai fini par créer mon plus grand Némésis : Dr Anxiété. Lui, il m’a presque terrassée. Jusqu’à ce que je devienne l’héroïne que j’aspirais à devenir. 38 ans de sabotage pour finalement renaître et devenir le phœnix que j’ai toujours été : MOI !